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Coeur d'Or

Notre histoireÀ travers les yeux de mon père

À travers les yeux de mon père

Avant moi, personne dans la famille n’avait travaillé dans la bijouterie de près ou de loin. Ce sont les aléas de la vie qui m’y ont amené, mon père a été appelé à travailler à Valence dans la Drôme, un centre important de la bijouterie en France.

 

Dans le milieu scolaire, je m’ennuyais. Mais j’adorais le dessin, la peinture et le travail manuel de manière générale.

Par un heureux hasard, mon père à rencontrer une personne qui travaillait en bijouterie, elle lui a alors parlé d’un collège où l’on enseignait la joaillerie.

J’ai donc intégré ce cursus et en même temps, je me suis inscrit à l’École des Beaux-Arts de Valence.

En 1970, je rentrais en première année section bijoutier. Je découvrais alors un monde complètement inconnu.

Les outils, les machines et les techniques, tout était nouveau et à dompter.  Ce n’était pas simple, heureusement, nous étions accompagnés d’un livre/boîte, un peu comme une bible de tous les nouveaux du métier.

Quand on voit les bijoux en vitrine, on ne soupçonne pas toutes les connaissances et techniques nécessaires que cela demande, j’ai compris que ce métier ne serait pas facile mais tellement épanouissant.

 

La deuxième année, j’ai appris à limer, souder, mettre en forme ainsi que toutes les choses indispensables qui me permettraient un jour de créer des bijoux exceptionnels, avec une histoire. 

Mon passage aux beaux-arts m’a beaucoup servi, notamment pour les proportions, les volumes, l’œil artistique… La fin de mes études approchait, l’examen également. Nous devions réaliser une pièce en 40 h, ce qui était, entre nous, assez gratiné. 

J’ai réussi l’examen au cours de l’année 1972, j’ai cependant le regret de n’avoir jamais récupéré ce bijou. Il est resté exposé dans une vitrine du lycée. 

 

À peine quelques jours après, je commençais dans une boutique valentinoise. 

Je découvrais le vrai travail, à mi-chemin entre la conception artisanale et industrielle. Il fallait travailler beaucoup plus vite que tout ce que j’avais appris à l’école, on me demandait cette fois un travail parfait. L’à peu près n’existait plus.

J’ai découvert le travail à la « cire perdue », une technique de moulage ancestrale, mais aussi les presses de plusieurs tonnes qui emboutissaient des bijoux de quelques grammes, je restais pantois devant les chronomètres en or des plus grandes marques de l’horlogerie qui disparaissaient sous mes yeux.

J’ai beaucoup appris de cet ouvrier qui connaissait tant de techniques et de secrets. 

C’est un milieu très mystérieux et beaucoup ont tendance à garder leurs secrets pour eux. J’ai connu un ouvrier qui se cachait derrière des piles entières de dossiers et s’arrêtait de travailler lorsque l’on passait près de lui. 

 

Après un an, je suis parti à Nîmes, ma région de cœur.

Une région ou le travail de bijoutiers était beaucoup plus artisanal, beaucoup de pièces étaient faites entièrement à la main. On fondait l’or et l’argent dans des creusets, on fabriquait de la plaque ou des fils au besoin.

Les sculpteurs sur cire étaient de plus en plus présents dans le métier, et moi, je n’avais pas été réellement formé sur cette technique.

 

Le départ de cet atelier Nîmois commence pour moi, un passage sur la commune d’Ales, puis un retour à Valence la ville où j’ai tout appris, et je finis à Lyon. 

En 1986, après 15 ans en tant que salarié, un tournant dans ma vie professionnelle arriva et je fus licencié. Ce fut pour moi un déclic, j’ai ressenti le besoin d’ouvrir mon propre atelier de création. C’était pour moi une première expérience comme entrepreneur, mais j’en connaissais assez sur le métier pour mener à bien ce nouveau projet de vie.

À la fin de cette année 1986, je trouvais mes premiers collaborateurs, ils me confiant mes premières réalisations, des particuliers que je ne remercierai jamais assez pour la confiance qu’ils m’ont accordée. 

 

Tout ce petit monde était surpris de voir un artisan travailler sans cette culture du secret si présente dans le métier. Cela devint la marque de fabrique de la maison Brun et j’en suis très heureux.

 

Proposer des pièces de qualité et faites avec passion était un souhait profond, tout comme de démystifier ce monde de la joaillerie. 

De temps à autre, je formais de nouveaux bijoutiers, quelques années plus tard, mon fils aîné pensa arrêter ses études. 

Il venait souvent me voir à l’atelier. Très habile de ses mains, je lui donnais souvent de petits travaux, de petites responsabilités au sein de l’atelier. 

 

Je vois qu’il a beaucoup de goût pour ce métier, il me rendait toujours avec passion des pièces aux finitions parfaites. 

Il prit rapidement la décision de commencer le métier de bijoutier joaillier en s’inscrivant dans le même collège que celui que je fréquentais, à Valence. 

 

Un établissement dont je garde aujourd’hui encore un excellent souvenir.

Lors de l’année 1995 Grégory prépare son CAP, la première étape de son apprentissage, comme moi, il appris à scier, limer, souder pour devenir un ajusteur hors pair. 

Sachez que pour une soudure sur 1cm il faut parfois près de 10 soudures sur des motifs que quelques millimètres d’épaisseur…

À la fin de cette année 1986, je trouvais mes premiers collaborateurs, ils me confiant mes premières réalisations, des particuliers que je ne remercierai jamais assez pour la confiance qu’ils m’ont accordée. 

 

Tout ce petit monde était surpris de voir un artisan travailler sans cette culture du secret si présente dans le métier. Cela devint la marque de fabrique de la maison Brun et j’en suis très heureux.

 

Proposer des pièces de qualité et faites avec passion était un souhait profond, tout comme de démystifier ce monde de la joaillerie. 

De temps à autre, je formais de nouveaux bijoutiers, quelques années plus tard, mon fils aîné pensa arrêter ses études. 

Il venait souvent me voir à l’atelier. Très habile de ses mains, je lui donnais souvent de petits travaux, de petites responsabilités au sein de l’atelier. 

 

Je vois qu’il a beaucoup de goût pour ce métier, il me rendait toujours avec passion des pièces aux finitions parfaites.  

Il prit rapidement la décision de commencer le métier de bijoutier joaillier en s’inscrivant dans le même collège que celui que je fréquentais, à Valence.Un établissement dont je garde aujourd’hui encore un excellent souvenir.

Lors de l’année 1995 Grégory prépare son CAP, la première étape de son apprentissage, comme moi, il appris à scier, limer, souder pour devenir un ajusteur hors pair. 

Sachez que pour une soudure sur 1cm il faut parfois près de 10 soudures sur des motifs que quelques millimètres d’épaisseur…

Lors de sa deuxième année, mon fils commence à mettre en pratique tout ce qu’il avait appris précédemment, les pièces qui leur étaient demandées été de plus en plus difficiles. Il commença à apprendre la sculpture sur cire et maîtrisa cette technique ancienne pour laquelle le travail de sculptures doit être parfait sous peine de gâcher la pièce à venir.

De mon temps, on ne travaillait pas cette technique, je l’ai apprise sur le tas. Ma maîtrise de la cire perdue n’avait rien à voir avec celle de Grégory. Il avait les connaissances et la pratique dont je manquais, à l’époque, j’en étais resté à limer directement sur le métal.

 

La troisième année devient plus compliquée et complexe mais tellement plus intéressante pour les étudiants. Les bases sont acquises, les connaissances des techniques s’étoffent de jour en jour. 

La gemmologie, une vaste discipline qui ne comprend pas que l’étude des pierres les plus connues, mais de l’ensemble des pierres existantes, le dessin à la gouache leurs est aussi enseignés afin qu’il puisse coucher sur papier leurs idées, leurs projets.

Les cours de sertissage sont aussi des choses importantes que mon fils a appris, toutes ces choses qui me manquaient dans mon travail, il a su les apprendre et les maîtriser au cours de ses années d’études. Il obtient avec succès ses 3 examens et ouvre son premier atelier que l’on appelle « en chambre » lors de l’année 2004 et commence comme moi, à travailler pour ses premiers clients.

 

Après deux années, il décide d’ouvrir sa boutique/atelier ouverte à la vue des clients, dans l’esprit de la maison Brun.

Cette démarche de démystification est toujours très appréciée, les gens sont toujours plus nombreux à regarder mon fils travailler, mais cela ne le satisfait pas encore. Il a de grands rêves pour l’entreprise familiale, des rêves que je n’ai jamais osé avoir. 

Il veut progresser, se perfectionner encore plus dans l’exercice de ce métier qui le passionne tant. Ses clients le voient partir, à grands regrets, chez un artisan montpelliérain afin de compléter sa connaissance sur le serti des pierres, un art si complexe à maîtriser. 

Lors de sa deuxième année, mon fils commence à mettre en pratique tout ce qu’il avait appris précédemment, les pièces qui leur étaient demandées été de plus en plus difficiles. Il commença à apprendre la sculpture sur cire et maîtrisa cette technique ancienne pour laquelle le travail de sculptures doit être parfait sous peine de gâcher la pièce à venir.

De mon temps, on ne travaillait pas cette technique, je l’ai apprise sur le tas. Ma maîtrise de la cire perdue n’avait rien à voir avec celle de Grégory. Il avait les connaissances et la pratique dont je manquais, à l’époque, j’en étais resté à limer directement sur le métal.

 

La troisième année devient plus compliquée et complexe mais tellement plus intéressante pour les étudiants. Les bases sont acquises, les connaissances des techniques s’étoffent de jour en jour. 

La gemmologie, une vaste discipline qui ne comprend pas que l’étude des pierres les plus connues, mais de l’ensemble des pierres existantes, le dessin à la gouache leurs est aussi enseignés afin qu’il puisse coucher sur papier leurs idées, leurs projets.

Les cours de sertissage sont aussi des choses importantes que mon fils a appris, toutes ces choses qui me manquaient dans mon travail, il a su les apprendre et les maîtriser au cours de ses années d’études. Il obtient avec succès ses 3 examens et ouvre son premier atelier que l’on appelle « en chambre » lors de l’année 2004 et commence comme moi, à travailler pour ses premiers clients.

 

Après deux années, il décide d’ouvrir sa boutique/atelier ouverte à la vue des clients, dans l’esprit de la maison Brun.

Cette démarche de démystification est toujours très appréciée, les gens sont toujours plus nombreux à regarder mon fils travailler, mais cela ne le satisfait pas encore. Il a de grands rêves pour l’entreprise familiale, des rêves que je n’ai jamais osé avoir. 

Il veut progresser, se perfectionner encore plus dans l’exercice de ce métier qui le passionne tant. Ses clients le voient partir, à grands regrets, chez un artisan montpelliérain afin de compléter sa connaissance sur le serti des pierres, un art si complexe à maîtriser. 

L’année 2012, je vois la retraite arrivée pour moi. Mon fils me seconde de plus en plus dans le travail à l’atelier de Sumène. 

Je me repose de plus en plus sur lui et sur toutes ses capacités, je le vois évoluer de jour en jour et lui laisse même les rênes de l’atelier. 

 

En 2015, l’année de la retraite est là, Grégory se retrouve seul maître à bord de notre atelier familial. Pour lui, l’atelier est trop petit pour les rêves qu’il nourrit pour l’entreprise familiale. 

Il a acquis des laminoirs neufs, une nouvelle machine à polir, une machine à ultrasons pour le nettoyage des bijoux…

Il lui faut donc déménager ! Il trouve le local parfait, pas bien loin sur la commune gangeoise, une petite localité dans l’Hérault. 

La clientèle locale suit, ainsi que plusieurs bijoutiers de Montpellier et de la région.

 

Je réalise alors que l’atelier que j’ai fondé, fait perdurer et transmis à mon fils par la suite voit la fin de son histoire après 30 années remplies de souvenirs merveilleux. Cela me fait, je dois l’avouer, un pincement au cœur, mais ce n’est pas la fin pour autant.

C’est seulement le début d’une nouvelle aventure pour la maison Brun désormais rebaptisée par mon fils Cœur D’or. 

Il a des projets, des objectifs et une grande vision de ce qui était au début mon petit atelier Sumènois.

Je suis fier de savoir que mon fils perdure l’héritage familial et le rendra plus grand, qu’il accomplit ses rêves. 

La boutique gangeoise est plus vaste que celle de nos débuts. Il a mis beaucoup de cœur à sa rénovation, sa modernisation. Le matériel neuf y prend peu à peu sa place, trois postes de travail y sont maintenant pleinement occupés. 

L’année 2012, je vois la retraite arrivée pour moi. Mon fils me seconde de plus en plus dans le travail à l’atelier de Sumène. 

Je me repose de plus en plus sur lui et sur toutes ses capacités, je le vois évoluer de jour en jour et lui laisse même les rênes de l’atelier. 

 

En 2015, l’année de la retraite est là, Grégory se retrouve seul maître à bord de notre atelier familial. Pour lui, l’atelier est trop petit pour les rêves qu’il nourrit pour l’entreprise familiale. 

Il a acquis des laminoirs neufs, une nouvelle machine à polir, une machine à ultrasons pour le nettoyage des bijoux…

Il lui faut donc déménager ! Il trouve le local parfait, pas bien loin sur la commune gangeoise, une petite localité dans l’Hérault. 

La clientèle locale suit, ainsi que plusieurs bijoutiers de Montpellier et de la région.

Je réalise alors que l’atelier que j’ai fondé, fait perdurer et transmis à mon fils par la suite voit la fin de son histoire après 30 années remplies de souvenirs merveilleux. Cela me fait, je dois l’avouer, un pincement au cœur, mais ce n’est pas la fin pour autant.

C’est seulement le début d’une nouvelle aventure pour la maison Brun désormais rebaptisée par mon fils Cœur D’or. 

Je m’aperçois aussi que je faisais partie de la génération de ceux « d’avant ».  Le travail manuel reste au cœur de notre métier, mais il est désormais possible de faire appel à des techniques nouvelles qui facilitent tout le processus et laissent plus de place à la créativité. 

L’informatique est chaque jour plus présente, le laser fait également son apparition.

Là où il nous fallait parfois démonter entièrement un bijou empierré afin de le nettoyer, la précision de celui-ci permet, si l’on est aussi habile que mon fils, d’éviter de tout démonter avec les risques que cela comporte. 

La 3D permet aussi d’énormes avancées et aide à la réalisation des pièces qui ne pouvait être fabriquées que dans certains ateliers à des prix inabordables. 

 

Mais de toutes ces nouvelles technologies qui font petit à petit leurs apparitions rien ne remplacera la personne qui gère tout cela, une main habile et sûre, le bon goût, l’art du travail bien fait, la patience, la gentillesse et l’écoute tout ce qui fait que nous sommes bien plus que des vendeurs de bijoux, car mon fils est devenu un créateur.

Il a des projets, des objectifs et une grande vision de ce qui était au début mon petit atelier Sumènois.

Je suis fier de savoir que mon fils perdure l’héritage familial et le rendra plus grand, qu’il accomplit ses rêves. 

La boutique gangeoise est plus vaste que celle de nos débuts. Il a mis beaucoup de cœur à sa rénovation, sa modernisation. Le matériel neuf y prend peu à peu sa place, trois postes de travail y sont maintenant pleinement occupés. 

Je m’aperçois aussi que je faisais partie de la génération de ceux « d’avant ».  Le travail manuel reste au cœur de notre métier, mais il est désormais possible de faire appel à des techniques nouvelles qui facilitent tout le processus et laissent plus de place à la créativité. 

L’informatique est chaque jour plus présente, le laser fait également son apparition.

Là où il nous fallait parfois démonter entièrement un bijou empierré afin de le nettoyer, la précision de celui-ci permet, si l’on est aussi habile que mon fils, d’éviter de tout démonter avec les risques que cela comporte. 

La 3D permet aussi d’énormes avancées et aide à la réalisation des pièces qui ne pouvait être fabriquées que dans certains ateliers à des prix inabordables. 

 

Mais de toutes ces nouvelles technologies qui font petit à petit leurs apparitions rien ne remplacera la personne qui gère tout cela, une main habile et sûre, le bon goût, l’art du travail bien fait, la patience, la gentillesse et l’écoute tout ce qui fait que nous sommes bien plus que des vendeurs de bijoux, car mon fils est devenu un créateur.

1 Comment

  • MICHEL

    C’est bien vrai que votre fils est un artiste. Je suis cliente et heureuse de l’être

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Depuis 1986 Cœur d’Or évolue et crée une palette de bijoux artistiques aux inspirations variées et aux élégances indémodables. Une authentique incitation à l’esthétisme en vous parant de pièces uniques, avec élégance et dynamisme, Cœur d’Or créera pour vous un bijou à vôtre image.